Quand on parle d’investissements financiers, des règles bien précises doivent être respectées, d’une part pour éviter les mauvaises surprises et, d’autre part, pour faire en sorte d’obtenir le meilleur résultat possible. 

La définition d’une stratégie d’investissement est donc cruciale et devra nécessairement tenir compte, entre autres, de deux variables indispensables : le facteur temps et le profil de risque de l’investisseur. 

Il existe une corrélation bien précise entre ces deux variables, sur la base de laquelle nous allons devoir effectuer des choix déterminés, notamment en termes d’instruments financiers à intégrer au portefeuille.

Qu’est-ce que l’horizon de placement ? Partons du facteur temps pour expliquer ce concept. Il s’agit de la période de temps pendant laquelle un investisseur est disposé à renoncer à ses ressources financières qu’il destine à l’investissement même.

Si cela peut sembler anodin, il faut bien comprendre l’utilité de définir un horizon temporel de placement, vu que ce n’est qu’ainsi qu’un investisseur pourra parvenir à une bonne planification financière et effectuer par conséquent les choix les plus adaptés à son profil. 

D’habitude, un horizon temporel de placement est défini à court, moyen ou long terme en fonction de sa durée.

Grâce au facteur temps qui permet de réduire les pertes, un investissement à long terme permet d’assumer des risques supérieurs pour des résultats potentiels plus intéressants.

Il existe différents profils de risque en assurance-vie: vous avez certainement déjà entendu parler des profils d’investisseur dynamique ou prudent mais on parle généralement de profil de risque de 1 à 7, en référence à une échelle de valeurs sur la base de laquelle on mesure la plus grande et la plus faible propension au risque. 

Le niveau 1 est très conservateur et s’adresse aux investisseurs qui favorisent la sécurité au gain potentiel. Deux crans plus loin, le profil de risque 3 est modérément conservateur. Il s’adresse aux investisseurs qui acceptent de prendre un risque modéré pour chercher des rendements plus élevés, et ainsi de suite. 

Le profil de risque MIFID prévoit l’établissement du profil du client/investisseur qui doit remplir un questionnaire d’adéquation, afin d’établir sa carte d’identité sur la base de laquelle la meilleure allocation stratégique des actifs est déterminée pour chacun.

Parmi les nombreuses questions figurant dans le questionnaire d’adéquation, l’horizon temporel de placement est évoqué, vu que le facteur temps joue un rôle très important et est fondamental pour tirer le maximum de son investissement pour diverses raisons.

Premièrement, en investissant pendant une période plus longue, vous bénéficiez des avantages de la capitalisation composée, qui permet de générer des profits non seulement sur la somme initialement investie, mais également sur les rendements obtenus, comme les intérêts, les dividendes ou les plus-values. 

Plus la période d’investissement est longue, plus les bénéfices que vous pourriez obtenir sur la base des intérêts composés seront importants. 

En deuxième lieu, le temps est un excellent allié pour atténuer les effets de la volatilité, vu qu’un investissement à long terme permet d’améliorer la diversification et donc de réduire le risque. 

Investir dans des actions, par exemple, peut souvent se révéler très risqué à court terme et entraîner des pertes plus ou moins importantes. 

En élargissant l’horizon temporel de placement, toutefois, vous pouvez obtenir des résultats très satisfaisants, car les fluctuations des marchés boursiers sont compensées par une tendance à la croissance de ces actions au fil du temps. 

Autre aspect essentiel qui souligne l’importance du facteur temps dans l’investissement : la flexibilité stratégique. 

Avec un horizon temporel plus long, vous pouvez gérer votre portefeuille avec plus de tranquillité et moins ressentir l’anxiété liée à la volatilité des marchés. 

Cela permet de tenir à distance l’émotivité, susceptible de compromettre la croissance du portefeuille à long terme.

De plus, vous avez la possibilité de corriger au fil du temps les éventuelles erreurs, et donc de récupérer les pertes initialement subies ou de modifier l’allocation des actifs, en orientant les investissements vers de nouvelles opportunités qui n’existaient peut-être pas dans un premier temps.

En donnant plus de temps à vos investissements, vous pouvez en effet capitaliser sur les tendances émergentes, étant donné que certains secteurs ou innovations déterminées pourraient avoir besoin d’un laps de temps plus large pour exprimer leur plein potentiel de croissance. 

Le facteur temps est étroitement lié au profil de risque d’un investisseur, mais s’entremêle également à ses possibilités économiques, déterminant des choix différents dans l’allocation stratégique des actifs d’un portefeuille. 

Les jeunes ont généralement moins de ressources financières à leur disposition à destiner aux investissements, mais ont le temps en leur faveur. 

Un horizon à long terme offre en effet la possibilité d’atteindre des résultats satisfaisants même pour ceux qui ne disposent pas d’un capital de départ important : pour commencer, de petites sommes suffisent. 

Ceux qui viennent de commencer à travailler et qui ont accès à un prêt hypothécaire pour l’achat d’une maison ne pourront destiner que des ressources limitées à leurs investissements, mais s’ils commencent jeunes, ils pourront jouir d’un meilleur rapport risque/rendement.

Par de petits investissements mensuels, avec lesquels alimenter par exemple une assurance-vie en unités de compte pour se constituer une pension complémentaire, les avantages de l’intérêt composé peuvent être pleinement exploités. 

Parallèlement, la stratégie du coût moyen pondéré pourra être adoptée. Elle consiste à acheter des actifs à des prix divers au fil du temps, en réduisant ainsi le risque d’un investissement réalisé à un seul moment.

Quand on parle d’investissements, le temps joue un rôle crucial notamment en ce qui concerne la définition des objectifs et des aspirations de l’investisseur. 

Pour mettre au point une stratégie payante, la première étape consiste à établir une planification financière adéquate et, pour ce faire, un investisseur doit commencer par identifier ses objectifs. 

C’est ici que le facteur temps entre en jeu, vu qu’à chaque objectif d’investissement correspond un horizon temporel entraînant l’adoption de stratégies et d’outils différents.

Un investisseur plus âgé, peut-être déjà retraité, visera probablement la protection de son capital accumulé au fil du temps et destiné à répondre à ses besoins pour ses vieux jours ou à être légué à ses héritiers. 

Le temps disponible pour l’investissement sera en quelque sorte limité, raison pour laquelle les choix seront orientés vers des instruments à faible risque en échange de rendements moindres. 

Les plus jeunes auront bien d’autres aspirations, par exemple, l’achat d’une maison ou la planification d’une pension complémentaire. 

Pour atteindre ces objectifs, ils auront sans aucun doute besoin de plus de temps et d’un plan d’action différent pour pouvoir les atteindre. 

Dans ces cas-là, l’horizon temporel sera plus long et des investissements avec un niveau de risque plus élevé pourront être envisagés afin d’obtenir de meilleurs rendements, en modulant la stratégie de manière appropriée au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de leurs objectifs fixés.