Pour bien comprendre ce que représente un fonds commun de placement, prenons la définition de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) selon laquelle il s’agit d’un “organisme de placement collectif (OPC) qui réunit l’épargne d’un grand nombre d’épargnants pour l’investir dans des valeurs mobilières (actions, obligations, etc.).”
Un fonds commun est géré par une société de gestion qui est chargée, par l’intermédiaire de professionnels, d’affecter les actifs collectés auprès de souscripteurs. Un rôle similaire est joué par les SICAV, à savoir les sociétés d’investissement à capital variable.
Il existe toutefois une nette différence entre les fonds et les SICAV : en effet, les premiers sont des actifs à part entière, tandis que les secondes sont de véritables sociétés desquelles les souscripteurs deviennent membres avec tous les droits qui en découlent.
30 novembre 2023
6 min à lire
Investissement et assurance-vie
FWU - Expert Corner - FWU AG
Table des matières
Le monde des investissements financiers exerce une fascination indubitable sur toute personne recherchant une solution fonctionnelle à la croissance.
Les fonds communs de placement et les assurances-vie en unités de compte font partie des instruments financiers les plus populaires.
Il s’agit de deux types de produits qui, à de nombreux égards, sont similaires, mais qui sont caractérisés par quelques différences qui valent la peine d’être analysées.
Partons de la définition de ces deux instruments financiers : qu’est-ce qu’un fond commun de placement et qu’est-ce qu’une assurance-vie en unités de compte ?
Par définition, les fonds d’investissement sûrs n’existent pas. Le niveau de risque associé aux fonds communs d’investissement varie selon la catégorie d’actifs choisie.
Pour mieux appréhender ces différences, retrouvez ci-dessous un classement des fonds communs basé sur la politique d’investissement, et comment celle-ci affecte le niveau de risque :
Ils investissent surtout dans des actions et ce sont généralement les fonds les plus risqués.
L’investissement porte surtout sur des obligations et des titres d’État. Le niveau de risque est inférieur par rapport à un fonds d’actions.
L’investissement est réalisé à la fois dans des actions et des obligations, avec un niveau de risque qui varie en fonction de la plus ou moins grande part d’actions présente dans le portefeuille.
Il s’agit de fonds qui investissent dans des instruments du marché monétaire et d’une manière générale dans des actifs très liquides, avec des échéances de maximum six mois.
Ce type de fonds commun se caractérise par l’absence de contraintes en termes d’allocation d’actifs. Le gestionnaire jouit d’une liberté absolue à l’égard des instruments dans lesquels investir, que ce soient des actions ou des obligations, sans aucune obligation relative au respect d’une pondération prédéfinie.
Après avoir expliqué ce qu’ils étaient, voyons à présent comment investir dans un fonds commun de placement si investir dans des fonds communs est une bonne idée. Pour cela, nous allons analyser leurs avantages et leurs inconvénients.
Investir dans des fonds communs est avantageux, surtout grâce à la diversification, qui peut être atteinte, même sans disposer de grands montants et à des coûts limités pour un gestionnaire, par rapport à ceux que devrait supporter un investisseur individuel.
La gestion active du capital est un autre avantage grâce auquel le gestionnaire essaie systématiquement de faire mieux que le benchmark. La possibilité de souscrire un fonds commun même si on ne dispose pas de grandes sommes d’argent est un autre plus ; c’est le PAC, le plan d’accumulation du capital, qui permet d’y parvenir grâce à la possibilité d’effectuer des versements réguliers.
Bref, l’investisseur dispose d’une grande liberté dans le choix des fonds dans lesquels investir, ayant à sa disposition une grande variété d’options, subdivisées en plusieurs catégories.
Les fonds communs offrent également la possibilité de l’acheter et de le vendre à tout moment, étant donné que c’est un produit très liquide qui ne nécessite pas de contrepartie dans la négociation.
Entre les frais de gestion, les entrées, les sorties et les commissions de performance, les fonds communs peuvent représenter un coût financier non négligeable.
La taxe sur les plus-values, actuellement de 26 %, est un autre inconvénient, même s’il est conforme à celle des autres instruments financiers. Il a toutefois plus que doublé par rapport aux 12,5 % appliqués autrefois.
L’une des limites des fonds communs est son délai de désinvestissement, plus long par rapport à celui prévu par exemple pour l’achat direct d’actions et d’obligations. En définitive, les meilleurs fonds communs de placement sont ceux qui correspondent le mieux aux objectifs et aux caractéristiques de l’investisseur.
L’assurance-vie en unités de compte est un type particulier d’assurance-vie, dont le rendement est lié à la performance d’une activité financière déterminée.
Cependant, les unités de compte n’offrent généralement aucune garantie, étant donné qu’elles sont exposées aux fluctuations des marchés et donc au risque de perte. Dans certains cas, une forme de protection totale ou partielle du capital peut être prévue.
Dans les assurances-vie en unités de compte, les primes versées par le souscripteur, moins les coûts d’entrée et de gestion, sont utilisées pour acheter des parts de fonds communs d’investissement.
Ces fonds peuvent être internes à l’entreprise ou bien externes et donc gérés par une société de gestion ou une SICAV qui ne sont donc pas des sociétés d’assurance.
Les unités de compte sont donc des produits mixtes, car ils conjuguent une composante d’assurance à un caractère typiquement financier.
Comme pour les fonds communs de placement, les souscripteurs d’une assurance-vie en unités de compte ont la possibilité de choisir les actifs à privilégier, sur la base de leur profil de risque et des objectifs qu’ils comptent atteindre.
L’issue de l’investissement dépendra des fluctuations, positives ou négatives, de l’activité financière à laquelle l’assurance est liée, et sera donc déterminée par le rendement du fonds commun de placement.
Il est également possible de dresser une liste de pour et de contre des assurances-vie en unités de compte, que chaque investisseur devra évaluer attentivement au moment où il décide d’investir dans ce produit.
De par leur double fonction (assurance et investissement), les assurances-vie en unités de compte permettent de profiter des avantages de ces deux aspects.
Contrairement aux fonds communs de placement, les unités de compte sont insaisissables et ne rentrent pas dans une succession ; ils sont donc exonérés des droits de succession.
Un autre avantage est la possibilité de choisir en toute liberté le bénéficiaire de l’assurance, sans devoir l’identifier nécessairement parmi les héritiers.
Le produit permet d’assurer une grande flexibilité au niveau de la faculté, reconnue au souscripteur, de diversifier l’investissement sur la base de ses exigences et de le modifier par la suite grâce à des switchs.
Les points forts des unités de compte sont certainement les avantages fiscaux qu’ils offrent :
l’imposition différée et l’impôt sur le rendement moins l’investissement permettent d’assurer une optimisation à long terme.
Le report d’impôt est une caractéristique essentielle de ce produit et consiste à taxer les rendements uniquement au moment du remboursement ou du rachat, tandis que dans le cas des fonds communs il est prélevé à la fin de chaque année civile.
L’impôt sur le rendement moins l’investissement permet de compenser les plus-values et les moins-values, même quand les pertes ont lieu après la réalisation des gains.
Les frais, normalement plus élevés que ceux encourus lors d’un achat direct de parts dans un fonds commun, ont des conséquences plus ou moins importantes sur le rendement du portefeuille d’investissement.
Les unités de compte sont soumises à une double taxation ; une sur le fonds interne et l’autre sur les fonds dans lesquels il investit.
Enfin, d’éventuelles contraintes de temps relatives à la liquidation peuvent entraîner l’application de sanctions. Toutefois, il existe des produits d’unités de compte qui offrent des conditions particulièrement avantageuses en cas de retrait.
Alors nous y voilà ! La question se pose : unités de compte ou fonds d’investissement ?
Il n’est pas évident de répondre à cette question, car comme nous l’avons vu les deux produits présentent à la fois des avantages et des inconvénients.
Quand on hésite entre une assurance-vie en unités de compte ou un fonds d’investissement, tout dépend des objectifs que l’on veut atteindre.
Quand on veut profiter d’avantages civils et fiscaux, mieux vaut choisir les unités de compte, qui par rapport aux fonds communs offrent également un droit de rétractation.
Quand on souscrit à une assurance-vie en unités de compte, il est en effet possible de se rétracter tant que l’entreprise n’a pas communiqué son accord et le souscripteur dispose ensuite de 30 jours pour résilier le contrat.
Pour les fonds communs, en revanche, le droit de rétractation n’est appliqué qu’en cas d’offre hors établissement.
Pour ceux qui n’en ont que faire des bénéfices en termes d’assurance des unités de compte, mieux vaut opter pour un fonds commun, un investissement direct et moins coûteux.
Il faut dire toutefois qu’au niveau fiscal, les unités de compte présentent un avantage supplémentaire au portefeuille financier par rapport aux fonds communs, dans le cadre d’un investissement à moyen ou à long terme.
Les unités de compte et les fonds communs :
sont des produits similaires, présentant toutefois quelques différences
ont tous deux des avantages et des inconvénients
doivent être choisis en fonction des exigences de l’investisseur
Bon à savoir
Dans les assurances-vie en unités de compte les rendements sont taxés uniquement au moment du remboursement ou du rachat.
